L’ancienne abbaye d’Hénin-Liétard à Hénin-Beaumont
Fondée dans le courant du XIIe siècle, l’abbaye augustine Notre-Dame d’Hénin, également appelée abbaye d’Hénin-Liétard, est vendue et démantelée en 1791. Son emplacement exact est tout d’abord redécouvert lors d’un diagnostic réalisé par l’Institut national de recherches archéologiques préventives préalable à la construction de logements sociaux, rue du Marais à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Les fouilles archéologiques réalisées par la suite, entre le 29 mars 2021 et le 1er avril 2022, par la Direction de l’archéologie préventive de Douaisis Agglo, permettent l’exploration d’une très grande partie de l’édifice comprenant notamment l’église abbatiale, les bâtiments conventuels cernant le cloître et une partie des jardins et du cimetière.
L’exposition présentée ici est le fruit d’une collaboration entre la Direction de l’archéologie préventive, le Musée-Parc archéologique Arkéos et l’unité de recherche CRIStAL (Centre de Recherche en Informatique, Signal et Automatique de Lille, Université de Lille, CNRS). Elle constitue une première étape dans la valorisation de cette abbaye avec la présentation des premières données archéologiques sept mois seulement après la fin du chantier. La plupart des contenus ont été élaborés alors que les opérations de fouilles n’étaient pas achevées. Dans ces conditions, les interprétations et les propositions de restitutions qui y sont présentées seront complétées et précisées et parfois remises en question grâce à de longs travaux d’études qui débutent tout juste.
Cette exposition virtuelle est conçue pour être accessible au plus grand nombre. Elle s’appuie sur une visite virtuelle du chantier et des présentations thématiques par vidéos. Elle intègre des modélisations 3D d’objets et de vestiges archéologiques, des propositions de restitutions 3D sommaires des bâtiments et d’une partie de l’abbaye. Cette exposition est, par ailleurs, lauréate d’une subvention accordée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles dans le cadre de la création d’« applications et dispositifs innovants ».